• Je ne sais pas vous, mais quand on me dit Jean-Claude Mourlevat, je pense tout de suite à l'enfant océan. Un roman pour la jeunesse, qui m'a émue jusqu'aux larmes... Je vous en reparlerai d'ici la fin de l'année car j'ai prévu de le faire lire à mes chères têtes blondes de CM.

    J'ai aussi depuis un moment la rivière à l'envers, roman dégoté chez Emmaüs, mais que je n'arrive pas à commencer....

     

    Revenons à nos moutons:

    Ce roman épistolaire nous livre la correspondance par mail de Pierre-Marie Sotto, écrivain en panne d'inspiration depuis qu'il a perdu sa muse. Cette correspondance a lieu tout d'abord uniquement avec Adeline Parmelan, fan de l'auteur, qui lui a envoyé un courrier que finalement elle lui intime de ne pas ouvrir.

    Au fil des mails, les deux personnages se dévoilent, parlent de leur passé, de leur présent, de leurs angoisses et de leurs petits bonheurs. Et quelques autres correspondants viennent se greffer à l'histoire.

    Je ne peux pas vous en dire plus, sans dévoiler l'intrigue. Mais sachez que ce livre nous tient en haleine jusqu'au bout, et qu'on attend avec impatience que les mystères des personnages se dévoilent, tout comme si nous aussi on attendait un mail important....

    La plume des auteurs se fait légère, entraînante, agréable. Les 280 pages nous semblent bien peu tellement le livre se lit bien. Il m'a aussi fait l'effet d'un peu de fraîcheur car je l'ai trouvé très original.

    Je ne saurai donc que trop vous conseiller de vous laisser porter par les échanges de Pierre-Marie et Adeline.

     

     


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    Un roman à plusieurs voix qui nous permet de suivre la vie de plusieurs bonnes et de leurs patronnes dans le Mississipi des années 60. 

    Nous suivons plus particulièrement Skeeter, une jeune blanche fraîchement diplômée qui souhaite devenir journaliste ou écrivain, et qui revient vivre à Jackson chez ses parents en attendant de trouver un emploi. Elle découvre avec étonnement que Constantine, la bonne qui l'a élevée, n'est plus là. Ses parents restent évasifs sur les motifs de son départ. La trame de l'histoire prend racine au moment de l'entêtement à retrouver cette femme qu'elle aimait, aux questions sans réponses qui vont l'emmener sur un terrain bien dangereux pour l'époque, celui de la ségrégation. 

    A côté de cela, nous suivons plus particulièrement deux bonnes : Minny et Aibileen. La première s'est fait renvoyée car elle a fait une chose Affreuse et Abominable qui reste un mystère pendant une grande partie du livre. La seconde élève la petite fille d'une maman qui se désintéresse de son enfant et qui est particulièrement influençable.

     

    Mon avis : un livre vraiment très dense. Les personnages sont absolument hauts en couleurs et j'ai vibré à leurs côtés: certains sont détestables au possible et il me venait des envies violentes, d'autres très attachants qu'on aurait bien consolé. Le climat de méfiance, de peur de l'autre, d'abnégation est vraiment bien documenté et bien rendu. On n'a pas le temps de s'ennuyer et pas envie de lire en diagonale car il n'y a aucune longueur malgré les 600 pages.

     

    J'ai ensuite eu la curiosité de visionner le DVD tiré du livre:

     

    Quelle ne fût pas ma déception....

    Les personnages sont tout plat, limite gnangnan. Des pans particulièrement drôles ou touchants de l'histoire son passés à la trappe. Les relations entre les personnages sont insipides, la tension absolument pas perceptible. Mince, on est quand même dans une période de peur pour les Noirs! Et puis ce sont les bonnes les héroïnes de l'histoire, pas les blanches. Mais dans le film, c'est l'inverse. 

    Je me suis forcée à le regarder en entier, au cas où il y aurait un revirement de situation, mais non, rien!

    Dé-cep-tion totale!

     

    Mon conseil, lisez le livre, n'investissez pas dans le DVD!

     


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  • Je vais tâcher de faire un point tous les mercredis sur mes lectures perso/enfants.

     

    Ce mercredi, je vais vous parler du livre que je viens de terminer :

     

    Le livre commence directement par cet événement : Louise, élève en terminale S sort de de cours car elle se sent mal et met au monde un bébé. Or, elle prétend n'avoir jamais couché avec qui que ce soit. Le déni de grossesse se poursuit donc au-delà de la naissance, avec toutes les difficultés relationnelles que cela entraîne... Plus rien ne peut être comme avant, que ce soit avec ses parents, sa famille, ses amis, et même avec elle-même.

     

    Le début du roman ne m'a pas emballée. Ce récit à plusieurs voix ne me permettait pas l'attachement à Louise, tellement elle était raconté de l'extérieur.

    Et puis à un moment, ça a changé... Louise a pris plus longuement la parole, et j'ai commencé à la comprendre et à comprendre son silence du début.

     

    Au final, je dirais que c'est un roman très touchant, qui peut déranger car il ne va pas toujours dans le sens attendu. Il est relativement court  (256 pages) et ça serait dommage de passer à côté, de par la justesse du ton et du sujet rarement abordé en littérature.

     

     

     


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  • U4 - Yannis, Koridwen, Jules, Stéphane

     

    "Une histoire de virus?des ados qui sont les seuls survivants? Nan, ça ne m'intéresse pas!

    - Mais si, je te les prête deux semaines, essaie au moins...

    - Je suis sûre que je vais détester! On commence par lequel, il n'y a pas de numéro?!

    - Par celui que tu veux!"

     

    J'ai commencé par lire Koridwen. ça commence direct. Une intro rapide pour poser la situation, la même dans les 4 tomes, et hop! Nous voilà plongés au coeur de l'horreur : la mort, la peur, la solitude. Koridwen réussit à tenir le coup grâce au souvenir de sa grand-mère, un peu guérisseuse, un peu magicienne et à son cousin Max, autiste, qu'elle se donne pour mission de protéger.

    J'ai accroché direct, peut-être parce que j'ai trouvé l'héroïne attachante et aussi grâce au suspense bien ménagé. On sait que Koridwen jouait à un jeu massivement multijoueur, et que le maître du jeu a donné RDV aux experts du jeu le 24 décembre à Paris. Donc on égrène les jours un peu comme un calendrier de l'Avent, sans chocolat, mais avec l'angoisse du futur.

    Au cours de son périple de Bretagne jusqu'à Paris (et j'ai trouvé ça agréable de voyager en France avec elle!), elle va croiser plusieurs personnages, adjuvants ou non, dont Jules, Yannis et Stéphane.

     

    Donc forcément, une fois le livre achevé, on se dit : "mais untel, il faisait quoi là? il pensait quoi? c'était quoi son objectif?"Et hop! Ainsi faisant, on se retrouver à lire tous les autres tomes.

    De mon côté, j'ai enchaîné avec Jules, puis Yannis et enfin Stéphane. Après coup, ça ne m'a pas paru illogique, même si j'aurais peut-être préféré terminer par Koridwen.

     

     

    Les 4 auteurs ont fait très fort, ils ont réussi un vrai travail d'équipe. Aucune incohérence, bien que certains personnages se croisent plusieurs fois ou même font route ensemble. Dans les 4 volumes, les personnages sont attachants, très humains, pas du tout des super-héros, bien qu'on les imagine plus jeunes adultes qu'ados. Mais qui sait, dans une telle circonstance, on doit grandir très vite.

    L'ambiance est lourde mais pas plombante. On a l'impression de vivre totalement avec les personnages, peu importe l'auteur, on a cette sensation d'immersion dans l'histoire. J'ai vraiment passé un bon moment. Et heureusement que c'était les vacances, j'ai pu lire plus longtemps les soirs au lieu de tomber à 21h après 2 pages....

     

    En fait, ça m'a fait pensé au film "40 jours". Chéridemoi passait son temps à regarder des films catastrophe, je les détestais au possible, je n'en pouvais plus. Mais au milieu de ceux-ci, "40 jours" a attiré mon attention et j'ai trouvé que c'était un bon film. U4 m'a fait cet effet. Rien de révolutionnaire dans le genre à la lecture d'un tome, on se dit tout de même qu'on lit un bon bouquin. Et quand on lit les autres, on trouve que c'est encore plus épatant d'avoir réussi un tel pari!

    Chapeau bas aux auteurs! Dommage que ce soit indiqué pour les jeunes adultes/ados, ça pourrait plaire à un public plus large.

     

         


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